La Pierre de mémoire
Pendant la seconde guerre mondiale, la région du Mont Gargan a été un haut lieu de la Résistance. Le 14 juillet 1944, en plein jour, 35 forteresses volantes alliées parachutent une très importante quantité d'armes aux abords du Mont Gargan pour le maquis du colonel Guingouin qui n'a cessé de se renforcer depuis le printemps et contrôle désormais tout son territoire.
Le 17 juillet 1944, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) de Georges Guingouin sont encerclés par une force ennemie lourde composée de plusieurs régiments, dont certains éléments des colonnes Von Jesser et Ottenbacher, épaulées par la Milice française.
Face à l'ampleur de l'attaque, les maquisards pratiquent une stratégie d'opposition frontale puis de décrochage et parviennent à conserver la quasi- totalité des parachutages. Les combats sont particulièrement violents. Les maquisards perdent 43 hommes (38 morts, 5 disparus) et on dénombre 54 blessés, contre 342 tués et blessés pour les Allemands. Cet épisode représente l'un des rares combats victorieux de la Résistance de l'intérieur dans une bataille rangée.
Des stèles en granit visibles à de nombreux endroits autour du Mont Gargan témoignent de ces combats et perpétuent la mémoire des Résistants qui ont perdu la vie et du colonel Guingouin.
Ces événements font l'objet de deux commémo- rations chaque année, le 6 Juin au sommet du Mont Gargan et le dimanche qui suit le 17 juillet à la stèle de Forêt-Haute (Commune de Saint-Gilles-les- Forêts).
Georges Guingouin
Premier maquisard de France, fait compagnon de la libération par le général De Gaulle, est né le 2 février 1913, à Magnac-Laval en Haute-Vienne. Décédé le 27 octobre 2005 à Troyes, il fut un militant du Parti communiste français et joua un rôle capital dans la Résistance française à la tête des maquis du Limousin. Il fut également instituteur à Saint-Gilles-les-Forêts où, suivant son souhait, il a été inhumé.